Le Trail du Sancy Mont-Dore de Seb

Pendant que s’organisait la deuxième édition de la Run’Apte Nature, plusieurs membres de l’asso sont allés porter haut les couleurs de Raid’Apte en Auvergne à l’occasion du trail du Sancy Mont-Dore.
On commence par le récit de Seb.

Le choix de la course

Après avoir réalisé mon 1er trail “long” en Août 2022 dans les Pyrénées avec ma Sandrine Zozio, je me suis dit pourquoi ne pas remettre ça mais dans un autre coin de notre beau pays
J’avais eu plusieurs remontées positives concernant le trail du Sancy dans le Puy de Dôme.
Trois choses à regarder : la distance, le dénivelé, et surtout la date (la prépa pour un trail en plein été c’est un peu relou ).
Plusieurs possibilités de courses sur le site de l’organisateur mais je me focalise sur le 33,5 km avec 2050m de D+ qui aura lieu le 23/09/2023 !!!
Je fais les yeux doux à ma chère et tendre, qui ne voulait au grand jamais refaire un trail supérieur à 20 kilomètres, qui me répond : “Il faut que je réfléchisse “.
Après en avoir parlé avec les copines (et copain) de running, la décision est prise : on s’inscrit.
Le Team Sancy est né à partir de ce moment-là, et quel Team :

Aurélie, la fille qui fait des bruits bizarres avec sa bouche quand elle est en altitude.
Vanessa, la Carpe.
Charlène, la Diplomate.
Sandra, la Doyenne amoureuse de son radio Réveil.
Aline “Ponpon”, la fille qui ne finit pas ses phrases (en mode supportrice).
Wladimir, le russe à la voix qui mue.
Ma Zoziotte alias le saumon.
Et moi-même, Passe-Partout !!!

Inscriptions faites y a plus qu’à ! Après plusieurs semaines de prépa ensemble, ou chacun de notre côté, nous arrivons enfin au WE tant attendu.

L’avant-course

Au départ des Clouzeaux, le vendredi matin, il y a un mélange d’excitation, de joie, de stress… c’est bizarre, mais c’est tellement bon
Le trajet se fait dans la (très) bonne humeur (vu l’équipe, ça ne peut être autrement), et au bout de quelques heures nous arrivons au Mont-Dore.
La location trouvée par Aurélie se trouve à environ 300 m de la ligne de départ, c’est parfait ! Le retrait des dossards réalisé, il ne nous reste plus qu’à prendre… une bière , pendant que les pâtes sont sur le feu. Repas fini, tout le monde passe 1 par 1 dans la splendide salle de bain WC, avant d’aller se coucher dans son lit plus ou moins douillet .

Samedi, 7 h 30, ça commence à bouger dans l’appart… Le radio réveil de Sandra a fait son travail
P’tit déj, p’tite toilette, p’tit (et oui il faut bien que ça se fasse), préparation des sacs et c’est parti.
Nous arrivons à la ligne de départ on se cale au milieu de la file, on ressent pour la deuxième fois du WE un mélange d’excitation, de joie, de stress… Un dernier check entre nous et GO c’est le départ !

Pendant la course

Avec Wlad, nous effectuons les deux premiers kilomètres ensemble, mais ce petit jeune d’1 m 90 est beaucoup plus affûté que moi, et je vois bien qu’il peut faire beaucoup mieux que moi…
“Vas-y Wlad ne t’occupe pas moi, fais ta course, mais fais quand même gaffe à ne pas te cramer dès le début !”.
Je me retrouve donc seul du Team, entouré de pas mal d’inconnus sur les 5 km qui suivent, sur des chemins plutôt larges où je peux doubler (ou me faire doubler ) avant d’arriver au premimer ravito (liquide), mais je ne m’arrête pas et je continue mon chemin.

À partir de ce moment, ça devient beaucoup moins drôle, ça monte beaucoup plus, on ne voit pas à 10 m et le froid se fait ressentir. Arrivé en haut du Puy de l’Angle (1 738 m) j’attaque la première descente et ça se passe plutôt bien. Le rythme est bon, du moins pour moi, et j’arrive au deuxième ravito (solide et liquide) au col de la Croix Saint-Robert (1 438 m), où nous attend Ponpon (qui ne me voit pas ) avec son drapeau Vendéen. A priori Wlad n’est pas si loin que ça, je fais un petit bisou à Ponpon, je prends 2-3 bouts de charcuterie, un peu de fromage, du quatre quarts, et je reprends une nouvelle fois la route.

La nouvelle difficulté est en face de moi : le Roc de Suzeau qui culmine à 1 737 m. Je prends 5 minutes pour remettre mon coupe-pluie car la météo ne s’arrange pas : pluie-neige mêlée, du vent, et une température qui doit frôler 0 °C … Le rêve
Le Roc de Suzeau passé, on rejoint le Puy de Cacadogne (1 755m), et là je reçois un message de ma Zoziotte, et je me dis ça ne sent pas bon. En effet, après une chute avant le deuxième ravito, elle décide d’abandonner (mal à la cuisse et au poignet)… Je me prends un p’tit coup au moral , mais je me dis que la plus belle chose que je peux faire est de terminer ce trail pour elle . J’attaque donc la seconde des descentes et pas des moindres : ça glisse, les crampons de mes chaussures sont remplis de terre, et arriva ce qui devait arriver je m’étale comme une M***.
Plus de peur que de mal, je continue la descente avec un peu d’appréhension mais ça le fait.

4 km plus bas (1 230m), nouveau ravito (liquide) mais je passe encore mon tour, je suis trop pressé d’effectuer la dernière montée, et en plus j’ai encore tout ce qu’il me faut pour me rassasier et m’hydrater. Et c’est parti pour l’ascension du Puy de Sancy. Mais là, stupeur : qui m’a mis toutes ces pierres glissantes les unes à côté des autres ???
Là c’est relou pendant un bon moment, mais je suis les autres trailers, et tranquillement nous arrivons dans un endroit plus boisé qui me rappelle un peu la Baffardière. À ce moment, le plaisir revient.

Dernier ravito en vue à quelques mètres du sommet du Sancy, je me dis « j’y suis », maintenant y a plus qu’à assurer… Mais non, mauvaise nouvelle… Une dernière grimpette sans bâtons jusqu’au sommet (ah bon, on ne contourne pas ) par des paliers avec des marches en pierre qui sont de la hauteur de mes genoux… Je pense que ceux qui ont fait ça doivent être les mêmes qui ont mis les pierres glissantes au pied du Sancy

Bon, j’y arrive et même plus vite que je pensais… Bon je ne vois rien, c’est toujours la purée de pois donc pas la peine de trainer, je regarde ma montre, ça doit le faire pour boucler ce trail en moins de 6 heures… Qu’est-ce que c’est que ces marches en bois pour descendre, ils se sont donné le mot ou quoi ???
Le bois ça glisse donc on va rester prudent, cette partie faite, je descends comme une flèche (enfin toujours pour moi ), je peux apercevoir le village du Mont-Dore, et là je me dis que la fin est proche : un dernier passage en forêt plutôt plat et on déroule la dernière descente. J’aperçois le drapeau Vendéen qui flotte (accompagné du drapeau Breton de Chacha), ma Zoziotte, Ponpon et Wlad sont là pour m’accueillir … Je passe la ligne d’arrivée en 5 h 47, objectif atteint YYYYEEEESSSS

Après la course

Je retrouve mes trois compères avec plein de joie. Wlad est arrivé depuis 20 minutes, superbe perf pour un premier trail “long” , il a vraiment assuré.
On regarde où en est le reste du Team qui est encore en course… Les filles ne vont pas tarder à arriver au sommet du Sancy, avec Wlad on a tout juste le temps d’aller prendre notre douche et se changer. Une heure plus tard, propres comme des sous neufs, la bière s’impose
La mousse terminée, nous décidons d’aller rejoindre les filles en amont de la ligne d’arrivée, afin de les accompagner sur les derniers mètres, elles le méritent vraiment par rapport à leur performance qui reste magnifique. Ça y est, elles sont là, elles n’y croient pas elles-mêmes, mais oui elles sont bien arrivées au bout.
Big Respect les filles

Il y a de tout lorsqu’on passe cette foutue ligne d’arrivée : la joie, les pleurs, les embrassades… mais il n’y a qu’un mot : le BONHEUR !
La petite photo obligatoire du Team devant la ligne d’arrivée étant faite, les filles décident d’aller prendre à leur tour la douche bien méritée, sauf la doyenne Sandra qui veut trinquer avec nous pour cette “victoire”.
Ce sera la première tournée et non la dernière de cette belle journée.
S’ensuit un resto avec spécialités régionales, un arrêt non prévu dans un pub. Malgré des démarches de canards boiteux nous arrivons à rejoindre notre logement pour profiter d’un repos bien mérité (c’est bizarre les couchages étaient beaucoup plus confortables que la nuit précédente ).

Dimanche matin 7h30 (le radio réveil de Sandra a encore sonné ), on ouvre les volets, temps magnifique pour les coureurs de la journée (c’est dégueulasse, y a pas de justice ), p’tit déj’ (croissants et baguette fraîche, c’est dimanche !), toilette, préparation des bagages, ménage, un petit tour dans les magasins du coin pour acheter du saucisson, jambon et Saint-Nectaire, et c’est reparti : direction la Vendée.

Retour sous le soleil, avec une température qui aura monté de presque 20 °C en l’espace de 6 h 30. Une dernière petite cervoise à l’arrivée et c’est le moment de se dire au revoir…
Je vous avouerai que ce n’est pas le moment que j’ai préféré de mon WE , mais comme on dit : “toutes les (très) bonnes choses ont une fin !”.

Je tenais à remercier tout le Team, vous êtes des personnes géniales, ne changez rien (enfin peut-être que Sandra peut quand même laisser son radio réveil aux Clouzeaux) !!!
Je vous donne rendez-vous l’année prochaine pour notre futur défi au Festival des Templiers !!!

Des bisous à tous les 7