Cet été, pour Raid’Apte, c’était le GRP. Nous étions nombreuses et nombreux sur le départ.
On ne peut pas tout vous raconter mais voilà quelques compte-rendus compilés. Oui, il est temps, 2 mois et demi sont déjà passés !
Tour du Moudang – 60 km, 3 500 m D+
Olivier, Baptiste, Jean-Alain et David sont les premiers à courir le 60 km du Moudang le jeudi 25 Août.
Cette année, contrairement à l’année dernière, Oliv’ court en prems et il est content de pouvoir encourager les copains après l’effort ! Voici son ressenti.
- Une anecdote : oubli des bâtons avant de partir , je les ai récupéré au 2e ravito ( merci Carole).
- Aucun mauvais souvenir ( tout s’est passé comme si j’étais sportif).
- Plein de bons souvenirs : tous les copains sur le parcours, particulièrement David et Fabien qui m’ont accompagné sur deux descentes , Carole que je ne m’attendais pas à voir à l’arrivée, et l’arrivée à 3 avec Jean Alain et David juste avant le déluge.
Tour du Néouvielle, 40 km, 2 400 m D+
Nous étions plus d’une vingtaine au départ (et à l’arrivée !) du Tour du Néouvielle. Stéphanie, Estelle, Anne-Françoise, mica et moi-même vous racontons notre tour du Néouvielle (au moins une partie). Je commence.
Voici mon premier compte-rendu de mon premier et dernier trail.
Janvier, inscription au GRP, je suis dans les premiers à cliquer pour obtenir ma place pour le tour du Néouvielle. Les copines sont aussi inscrites. La prépa se fait doucement jusqu’en juin où je n’ai plus envie de participer. Des vacances à Luz-Saint-Sauveur avec mon cher et tendre coach particulier, revoir et pratiquer le terrain de montagne m’ont reboostée. C’est décidé, fin août, j’y serai.
Le début de semaine dans les Pyrénées avec les randos-sieste-baignade-piquenique-jeu avec les copains avaient un bon goût de vacances.
Jeudi 25 août en fin de journée, je prépare mon sac et mes sachets sucré et salé. Quelle préparation culinaire pour finalement n’en manger qu’un quart ! Plongée dans l’ambiance GRP, voir les copains Raid’Apte, j’ai hâte et en même temps envie d’être vendredi soir pour que ce soit terminé.
Vendredi 26, le grand départ ! Je rejoins sur la ligne Françoise et Sophie-Cha ma binôme de CO et maintenant ma binôme du Néouvielle. La longue montée au col du Portet aura fait couler les larmes de Sophie quand elle verra les copains à Pla d’Adet. Les miennes ont coulé en haut du col du Portet quand David et Fabien nous « réceptionnent » et nous encouragent en haut de cette horrible piste rouge interminable et raide : « C’est super les filles ! Vous avez fait le plus dur ! ». Larmes séchées, nous descendons en trottinant au Merlans. On prend notre temps et nous sommes rejointes par d’autres Raid’Apte : Stéphanie et Yann, Seb et Sandrine ainsi que Emilie et Mickaël. Tous les huit, nous nous suivrons jusqu’à la ligne d’arrivée.
Les paysages magnifiques défilent et aident à avancer. Les lacs bleus turquoise avant et après le col de Bastanet donnent envie d’y retourner en rando un prochain été. Un peu de papotage dans la sapinière, un pied devant l’autre et nous arrivons au Merlans (retour) avec une terrible envie d’orange. Horreur, malheur, il n’y en a plus ! Le ciel bleu n’est plus du tout visible, il est 16 h environ et nous enfilons tous notre veste 10 000 Schmerber pour amorcer la très longue descente de 13 km dans les nuages. Un pied devant l’autre sur un terrain qui ne permet pas de trottiner facilement. J’ai mal au genou, j’ai envie de vomir dès que je trottine et je commence déjà à penser à l’arrivée. À quelques kilomètres de Vielle-Aure, nous pouvons ôter notre veste pour exposer nos couleurs Raid’Apte.
Arrivés à Vignec, des Raid’Apte sont là et ça y est, j’ai enclenché le mode larmes. Françoise (arrivée depuis deux heures et déjà douchée) court à côté de moi et me dit : « Tu l’as fait, Marie ! C’est trop bien ! ». Fabrice m’attend au pont… en tongs. Moment de panique pour moi : « Mais Fab est en tongs, il pourra pas courir avec moi jusqu’à la ligne ! ». Que neni, mon chéri et les copains nous accompagnent tous jusqu’à la ligne d’arrivée. Main dans la main, tous les six, on termine cette course en faisant la plus belle des arrivées. Mes larmes coulent toutes seules et me permettront d’être exposée devant des milliers d’internautes et de rendre une photo finish plutôt drôle 😀
Marie.
Stéphanie, qui m’a accompagnée tout au long du parcours, partage son ressenti le soir de la course :
Encore une expérience de fou ce 43 km GRP Néouvielle ! Je crois que je connais enfin mes limites… « Le cœur à ses raisons que la raison ignore… » où quand le cardio s’emballe dans les ascensions. Qu’importe ! Aujourd’hui, j’en ai pris plein les yeux… avec des paysages magnifiques… Aujourd’hui, j’ai eu la chance d’être entourée des vaches, chèvres et leurs petits accompagnés du sifflement des marmottes… Aujourd’hui encore une course en duo avec Yann, mais pas que… Aujourd’hui, j’ai fait de belles rencontres et découvert ce qu’est l’esprit d’équipe et la solidarité… Un grand merci à Seb Zozio, Sandrine Zozio, Sophie, Marie, Émilie, Mickaël, à Simon, Fabien, David… à cette grande famille de Raid’Apte qui nous a réservé une arrivée grandiose ! Sortir de sa zone de confort… ça a du bon tout de même.
Stéphanie.
Quelques heures avant notre arrivée, une team filles composée de Valou, Anne-Françoise, Estelle et Françoise a passé la ligne les doigts dans le nez ! Voici le compte-rendu de deux d’entre elles : Estelle puis Anne-Françoise.
Mon 1er GRP terminé en moins de temps que prévu. Magnifiques paysages et super ambiance. Que du bonheur !!!
Merci aux supporters sur place et de loin qui m’ont boostée avant et pendant la course , merci à Raid’Apte pour la prépa toute l’année (malgré ma blessure pendant 4 mois), merci au groupe GRP Girls pour la prépa ces derniers temps (Anne Françoise, Valou, Sophie, Adeline, Marie et Françoise), merci Laurette et nos jeunes pour cette semaine partagée ensemble, merci à Laure pour le matos.
Petite anecdote : je sais maintenant qu’il y a un on-off pour boire à ma poche d’eau…
Les projets font avancer !
Estelle.
Quel bonheur de franchir la ligne d’arrivée du Grand Raid des Pyrénées (Parcours du Néouvielle, 43 km et 2400 m de dénivelé) en étant heureuse d’avoir réussi, grâce à la prépa mais aussi grâce à l’ambiance Raid’Apte qui permetd’être dans le plaisir de l’effort tout du long !
Ce que je retiens :
- Une bonne suée et l’intérêt des bâtons pour grimper jusqu’au col du Portet.
- La vigilance permanente pour crapahuter dans les pierriers et les racines (pour l’anecdote, je me suis un peu assommée avec une branche dans la sapinière au cours des quelques minutes où je me suis mise à papoter avec Estelle et une coureuse derrière moi… donc vraiment le blablarun à éviter dans les endroits un peu techniques…).
- Des paysages justes incroyables de la réserve du Néouvielle.
- Le plaisir de rencontrer sur le parcours « des tee-shirts oranges » pour avancer une partie du parcours ensemble (notamment Valou, Francoise, Estelle) mais aussi des supporters Raid’Apte présents au Pla d’Adet, au Col du Portet, à l’arrivée (ils étaient partout les Raid’Apte !!!), et la mémorable présence de Fabien, David et Simon… ça booste bien !
- Enfin le plaisir d’être aussi supportrice et de partager des moments riches en émotion. Le slogan « On est tous Raid’Apte » a pris tout son sens au cours de ces quelques jours partagés ensemble dans les Pyrénées.
Entre deux tranches de saucissons, mica nous raconte son deuxième GRP.
Après un premier Tour du Néouviele terminé dans les temps (de quelques dizaines de minutes) l’an passé, j’avais décidé de remettre le couvert en connaissance de cause. L’objectif principal restait le même : finir (si possible dans les temps). Mais un objectif secondaire s’était greffé : mieux gérer la course pour éviter le coup de mou qui fait mal au moral.
À cause d’un syndrôme de l’essuie-glace contracté vers février, les sorties longues ont dû être mise de côté cette année. Alors j’ai axé la préparation estivale sur le dénivelé. Du court, mais du (très) fréquent. Et je pense que c’était une bonne idée tant j’ai bien vécu la montée jusqu’au Portet cette année, alors que ça avait été rapidement un calvaire en 2021.
Niveau gestion de course, j’ai su m’écouter et m’arrêter dès que le besoin de manger et/ou reposer les guiboles arrivait. Au final, j’ai fait trois arrêt de 5 à 10 minutes chacun pour manger un bout de sandwich et repartir chaque fois avec des cannes (presque) neuves. Et malgré (ou plutôt grâce à) ces 20-30 minutes de pauses, je termine ce second GRP en mettant 1 h 45 de moins que l’an passé mais, surtout, en le vivant très bien du début à la fin.
Le seul point noir, finalement, c’est l’absence de saucisson au ravito du Merlans. Heureusement que j’en avais encore dans mon sac !
Quant au point fort, comme l’an dernier, c’est de passer la ligne d’arrivée main dans la main avec ma matrue (en vendéen, on dirait “ma drôlesse”).
Un grand bravo aux organisateurices, un grand merci aux supporteurices (Notamment Fab’ et David qui ont avalé les kilomètres pour suivre les Raid’Apte sur chaque course).
mica.
Tour des Cirques – 120 km, 7 000 D+
Parti le vendredi matin et arrivé le samedi soir après 120 km, Jeff nous partage son expérience.
Mon Tour des cirques 2022.
Avant propos : Attention vous risquez de trouver ce récit un peu long, c’est un ultra compte-rendu !
Décembre 2021 et à l’horizon 2022. J’aperçois les 50 bougies ! J’ai encore le tour du Moudang en tête avec de bonnes sensations sur ces 60 km… En fait, assez rapidement sans entrer dans « moultes » considérations spacio temporelles, physio-thérapo-mentales et autres analyses de dénivelo-négativo-positives, je me dis : « En août 2022 ce sera le 120 du GRP ». Enfin, j’envoie quand même un message pour m’assurer que quelques raidaptistes ont aussi ça en tête……… : silence radio plutôt surprenant. !?!? D’ailleurs, le système WhatsApp a failli fermer boutique tellement aucune connerie de chambrage ou autre réaction n’a pu être enregistrée sur ce système de communication à l’époque !
Je comprends que plusieurs réfléchissent (un peu trop a priori) et hésitent. Mais je comprends ensuite et je me fais à l’idée que ce serait plutôt du 80, 60 et 40 pour tous. Point positif : du coup, y’ aura peut être du monde pour me ramasser à la petite cuillère sur le parcours.
C’est parti, j’organise ma prépa au trimestre, au mois, sur le papier ça marche bien. Je m’y tiens plus ou moins, je me dis surtout que c’est mieux que si c’était moins bien.
Deux gros doutes quand même : le premier en mai, quand lors d’un de mes concerts de « air guitare » devant 2500 personnes réunies dans le parc de La Séoube je me suis foulé la cheville à cause de fans qui m’ont mal réceptionné pendant mon bain de foule (enfin je me souviens pas de tout) !
Mon deuxième doute au mois de juillet quand avec 28°C à 8 h le matin je galérais à courir plus de 30 minutes malgré les beaux paysages de nos vacances.
Bref, la course : Vous l’avez compris des doutes sur mes capacités, ma prépa, mais motivé à bloc pour vivre cette expérience pas banale. Le départ est donné à 7 h 30 donc je cours, je cours, je cours et je marche bien sûr… Au 20e km, je regarde pour la première fois ma montre, je suis dans la descente pour Gèdre (1 600 négatif), je n’en peux plus, j’ai très mal aux cuisses et ma cheville gauche (celle du concert) vacille un peu. Ce n’est pas du bonheur. Gèdre 25 km… Un verre de pétillant, une tranche de saucisson, une cacahouète, un quart de banane, une autre cacahouète, un peu de coca, un bout de jambon blanc et du réglisse (j’ai jamais aimé ça sauf là, j’ai toujours pas compris pourquoi, ça me faisait envie)… et c’est reparti. Plutôt content et requinqué. Je marche, je marche, je marche et parfois je pense à courir.
35 km, arrivée à Gavarnie incroyable : dans les rues les gens parlent, se promènent, font du poney, boivent des bières en terrasse, sont assis sur le bord des fontaines, relax quoi, normal. Et moi, je rentre dans une salle municipale pour demander une soupe au vermicelle avec d’autres gens qui ont mal aux pieds et qui sourient moins spontanément que sous l’arche de Piau ce matin.
Bref, je reprends des forces (c’est bon la soupe au vermicelle) et passe le cirque de Gavarnie avec plaisir. Un peu plus loin, à peine arrivé au refuge d’Espuguettes j’avançais plus et j’entends : « Salut Jef ». Thierry (coureur de Raid’apte) et Gaëtan son beau frère me rejoignent d’un pas plus dynamique que le mien. On échange deux mots, assez vite je leur dis de ne pas m’attendre, je suis dans le jus. Je m’assois sur le bord du chemin et apprécie mon petit sandwich au grison concocté la veille.
Toute cette fin de première journée, Thierry et Gaëtan m’ont attendu, on s’est séparé puis retrouvé pour finalement rejoindre Gèdre ensemble (60 km).
Je pense qu’il était 21 h 30, mais j’ai commençé à perdre la notion du temps.
Direction Luz-Saint-Sauveur en espérant que Dav’ et Fab’ aient réussi à gérer leur timing pour que l’on se voit au ravito de Luz.
Arrivée à Luz vers 2 h 30, les deux Saint-Bernard ou Saint-Sauveurs étaient là. Dingue ! Je me suis fait masser par une kiné puis soigner par une podologue puis dorloter par Dav’ et Fab’. Ça c’est du ravito qui fait du bien à la tête. Un grand merci à eux !
C’est reparti pour une montée de 1 500 mètres de nuit (au passage je viens de me rendre compte que c’est la nuit alors qu’on marche à la frontale depuis 20h30, bizarre le cerveau).
Fab’ nous donne le tempo, on montait un peu trop vite, l’excitation d’être ensemble sans doute. La vue de Luz en contre-bas devient magnifique : une grande araignée éclairée. Des discussions tout azimut, des remarques de Dav’, on avance bien, on est bien. Un peu trop vite on se sépare. Fab’ et Dav’ bifurquent pour rejoindre au plus vite les copains sur le Tour des Lacs. Ce sont des ovnis ces deux là ! Chapeau les gars et merci encore !
De notre côté, on entre dans le dur de la nuit. En contre-bas du refuge de la Glère ce sont d’interminables amas de cailloux. 6 h du matin, il fait encore très sombre, des rochers partout et là stop. Put… une vache ! C’était moins une, j’étais sur le point de planter mon bâton sur la bestiole à un mètre devant moi. Je la contourne tranquillement, elle n’était pas seule mais toutes tranquilles.
NB : J’ai déjà raconté cette anecdote à des copains et j’ai maintenant un doute sur la réalité de cette vision. Qu’est ce que des vaches faisaient dans tous ces rochers, rien à brouter a priori ! Je pense quand même vérifier cette info auprès de Thierry et Gaëtan… Hallucination ?
Il fait jour, on redescend vers Tournaboup, ça fait du bien mais l’énergie n’est pas au plus haut. On marche, on marche, on marche, on verra plus tard…
Petit à petit, l’énergie revient, les 100 km sont proches, je suis confiant mais méfiant, je ne sais pas ce que je peux donner encore. La cabane d’Aygues Cluses puis Hourquette Nère, les 100 bornes sont dépassées. Vraiment content, le lac de l’Oule est en vue. Je me dis que le restaurant Merlans n’est pas loin… Gaëtan précise alors que ce n’est pas 124 mais 127 km le tour des cirques. Petit calcul et coup de bambou « 27 » !
Il reste 27 km, on est loin d’être arrivé ! Je me dis aussitôt : «oublie ça et marche, marche, marche ».
Arrivé à Merlans avec un certain soulagement et surtout le plaisir de voir Françoise, Anne Françoise, Stéphane et Oliv’ descendus du col du Portet.
Allez plus qu’une descente après 7 500m « positifs » !
Les pieds font mal mais un footing reste possible pour les 2 ou 3 derniers kilomètres à partir de Vignec, l’adrénaline !
Les frontales sont remises, les extraterrestres sont là : Fab’ et Dav’ !
L’arrivée tant (trop) attendue est là ! Comme si c’était normal.
Quel plaisir de voir les copains à l’arrivée ! De tremper les 2 jambes dans la fontaine de Vielle-ure, de prendre une bière et d’engloutir le sandwich/saucisse et les frites d’Oliv’ !!
« Je ne savais pas que c’était impossible, alors je l’ai fait » ! (ref à M. Twain).
Le ratio plaisir/souffrance est difficile à faire.
Je dirais que 38 sur 438 000 heures (50 ans) c’est vraiment rien.
Merci Raid’Apte.
À suivre.
JF
Ils étaient aussi huit Raid’Apte au départ du tour des Lacs (80 km, 5 000 D+) mais on ne peut quand même pas tout vous raconter 😉
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