Fin avril, c’était la deuxième édition du Raid des Gaillards organisé par le Rorthais Sport Endurance. Même s’il a délaissé les vers pour la prose, Mica nous raconte les aventures de l’équipe Raid’Apte Raclette & Troussepinette (qu’il constitue avec Franck), ainsi que celles des autres équipes de l’asso engagées sur ce raid.
De quoi s’amuser…
Lors de la première édition du Raid des Gaillards en 2022, Raid’Apte avait envoyé sa grosse équipe en éclaireuse. Comme elle est revenue ravie (malgré le dénivelé), il n’a pas été difficile de convaincre d’autres orange de se lancer dans l’aventure en Deux-Sèvres. Pour la seconde édition, c’est donc cinq équipes Raid’Apte qui ont pris le départ du Raid des Grands Gaillards à Mauléon.
Même si les organisateurices ne pensaient pas cela possible, l’an passé une poignée d’équipes avaient réussi à boucler les quelque 90 bornes de l’épreuve dans les temps (pas nous). Pas question de se faire avoir deux fois de suite pour le RSE : cette année, si on voulait fermer, il fallait se coltiner 134 km (!). Pas de doute, pour cette deuxième édition, tout le monde devra faire des choix et des impasses sur quelques balises, voire quelques sections.
Le programme reçu quelques jours avant était en tout cas alléchant : 145 balises (réparties sur 16 spéciales !) étaient proposées aux participantes et participants. De quoi s’amuser pendant les 8 heures d’épreuve.
Un peu de sexe…
La veille de l’épreuve, première grosse tuile pour l’équipe Raid’Apte Pour Le Plaisir constituée de Rémi et Cécile. En effet, cette dernière déclare forfait pour cause de blessure. Rémi tente alors de trouver une partenaire pour l’accompagner en dernière minute sur ce Raid. Rapidement, Baptiste se propose mais hésite : devoir changer de sexe du jour au lendemain n’est pas une mince affaire. Finalement, il donne son feu vert, au grand dam de sa compagne qui n’avait pas prévu un changement aussi radical dans leur couple en adhérant à Raid’Apte. Tout ceci est bien sûr véridique (hum) comme le confirmera le classement de cette équipe mixte.
Le départ du Raid…
Le samedi matin, tout le monde est à l’heure au point de rendez-vous (c’est l’avantage quand Olivier, David ou Adeline ne sont pas là) pour charger les vélos et organiser les voitures. Le trajet se passe sans problème et les Raid’Apte sont sur place avec pas mal d’avance. Le temps de récupérer les dossards, les tee-shirts techniques, de s’équiper, de prendre quelques photos et de rejoindre le point de départ du prologue : le terrain de bi-cross de Mauléon.
Au programme : une course en relais entre les deux membres de l’équipe : 1 km à pied sur les bosses du bi-cross pour la personne qui s’élance en premier, et 2 km en vélo pour celle qui suit. À la clé de ce prologue sponsorisé (en plus du spectacle offert), la possibilité de gagner un lot pour la première équipe qui bouclera l’épreuve en moins 8 min 50 s (spoiler : ce ne sera pas nous).
Ce prologue sera l’occasion de me voir terminer devant Christophe en course à pied (cette course avait été annoncée spectaculaire mais on ne pensait pas que ce serait à ce point !), avant de passer le relais à Franck qui dépassera quelques concurrents à vélo pendant que j’en profite pour soulager ma vessie après déjà presque 10 minutes de course.
Perdu de recherche…
En fin de prologue, une carte VTT’O Urbaine est remise aux concurrent·e·s qui peuvent faire leurs premiers choix en laissant (ou non) quelques balises sur les cinq possibles. C’est ce qu’on a fait avec Franck en prenant presque au plus court (3 balises) pour rejoindre le poste de contrôle PC01. De là, partent un Trail’O de 4,5 km max (sans les balises sur la carte) ou une VTT’O + Road Book pour rejoindre le PC02. Fidèles à notre stratégie, on shunte le Trail’O et on se lance sur la VTT’O.
Pendant ce temps, les autres équipes Raid’Apte engrangent les 5 premières balises avec des fortunes diverses. Christophe et Fabrice (équipe Raid’ Apte Tofab) se perdent de vue dès la première balise : tandis que Fabrice attend à l’endroit prévu avec d’autres personnes, Christophe passe devant la foule sans le voir (et réciproquement). Après quelques allers-retours de l’un comme de l’autre, ils finissent par se retrouver afin de rejoindre le PC01 en dernière position. Au moins, ils n’ont pas été embêtés par les autres concurrents sur ce début de Raid…
Tout le monde finit par rejoindre le PC02 sans difficulté. Comme lors de l’édition précédente, les cartes (VTT’O, comme Road-Book) sont vraiment précises et sans ambiguïté, permettant de rentrer facilement dans le Raid et de se sentir en confiance.
Au PC02, un Bike & Run (SP05) et une CO Coteaux (SP04) attendent les sportives et les sportifs. Pour Raid’Apte Raclette & Troussepinette (c’est nous), le Bike & Run n’est pas prévu dans les plans, on attaque donc directement (après une pause pipi pour mézigue) la CO Coteaux juste derrière l’équipe Raid’Apte DJF (David et Jeff) et aux côtés de l’équipe (mixte !) formée par Rémi et Baptiste.
Un climat électrique…
Pour bien comprendre la suite, il faut savoir que la tension est grande dans notre duo depuis un soir de décembre 2018, connu sous le nom du Raid’Apte Raclette Gate, lorsque Franck a réussi l’exploit de ne pas prévoir assez de fromage pour une soirée raclette ! Rien que ça. Malgré ses excuses, le torchon brûle entre nous, d’autant plus depuis que j’ai qualifié (en toute mauvaise foi, reconnaissons-le) sa troussepinette maison de « vulgaire pineau »… Bref, ce Raid était pour nous l’occasion de tenter une réconciliation par l’effort. Jusque-là, nous avions toujours pris un médiateur en la personne de Fabien L. mais les résultats n’ont guère été concluants pour notre trio M2F puisqu’on a coulé un canoë au Raid’Yon 2022 (true story) et on s’est perdu à la dernière CO2 à Mervent…
Bref, au départ de cette spéciale (seconde CO sponsorisée), je suis à l’orientation et Franck a le doigt. Ça tombe bien, il court (et pédale) mieux que moi, mais je suis (normalement) meilleur avec la carte… Cependant, j’ai du mal à rentrer dedans. Franck tente de m’aider en m’indiquant une croix sur le terrain et son probable lieu sur la carte. Je suis catégorique : « oui, oui, et pour une raclette on prévoit 150 g de fromage par personne, c’est ça ? Pauvre tâche, ce que tu me montres sur la carte, c’est un affût de chasse, pas une croix ».
« Tu vois un affût de chasse, toi, dans le coin ? » me répond Franck avec insolence. Avant de poursuivre : « Moi non plus, mais je vois une croix. Et je sais autant faire la différence entre un affût de chasse et une croix qu’entre un pineau et une troussepinette » dit-il avec aplomb (et raison).
Dur. Prendre une leçon d’orientation par Franck, c’est quand même difficile à encaisser. C’est presque aussi incongru que me voir finir devant Christophe en course à pied pendant le prologue (oui, c’est important de le rappeler).
En tout cas, force est de constater que mon idée de me ravitailler APRÈS cette CO était certainement une erreur, je n’étais déjà clairement plus lucide avant de prendre la carte (pour ma défense, le Raid avait commencé depuis au moins 1 heure !).
Finalement, en suivant Rémi et Baptiste pour rejoindre la première balise, notre duo s’est bien (re)mis dans la carte. En prenant garde de ne pas se blesser à nouveau (Franck revenait tout juste d’une très grosse entorse à la cheville), et en alternant avec le doigt, on s’en est finalement sorti honorablement sur la suite de l’épreuve que l’on finit avec l’équipe Raid’Apte Tofab (qui avait donc déjà rattrapé une bonne partie de son retard). En tout cas, on avait suffisamment d’avance sur le planning pour prendre le temps de s’arrêter quelques paires de minutes au ravitaillement (de qualité) organisé par le RSE.
À noter que sur cette CO, il n’y avait pas que l’ambiance qui était électrique : on nous avait dit que toutes les clôtures électrifiées étaient coupées mais avec Victor et Fabien (équipe Raid’Apte 16), on peut confirmer qu’ils en avaient oublié au moins une. Si mes camarades l’ont senti passer dans les doigts, pour ma part, j’ai testé directement avec le scrotum et je suis catégorique : ce n’était pas de l’électricité statique. Est-ce le choc qui m’invita à effectuer une nouvelle miction avant de reprendre la route ?
Le début du gros morceau : une stratégie au poêlon poil
Comme prévu, après le ravitaillement, on shunte le Run & Bike et on attaque la (grosse) SP06 : une VTT’O de 58 km max (32 balises) qui nous emmène sur quatre spéciales (et trois postes de contrôle). La carte nous conforte dans la stratégie pensée en amont : on file au PC03 faire la SP07 (CO Mémo) par le chemin à peu près le plus court (on va quand même aller toper quelques balises), puis on ira faire la SP09 (CO Shaker). Si le temps le permet on passera au retour par la SP10 avant le rejoindre le PC06 qui marque la fin de cette (longue) spéciale.
Le chemin vers le PC03 (lieu de départ des SP07 et 08) est superbe avec un bon passage le long d’une voie de chemin de fer désaffectée, sous les arbres. Victor appréciera tellement le coin qu’il n’hésitera pas à finir allongé par terre pour être plus en communion avec la nature (ouais, bon, il s’est vautré sur les rails, quoi).
Christophe et Fabrice, eux, préfèrent se perdre à nouveau aux alentours de la balise 40. À croire que ces deux-là ne peuvent pas se voir ? Ce serait un comble avec les lunettes demi-lunes de Christophe.
De notre côté, tout roule. On ne fait pas d’erreur d’orientation et Franck enchaîne les allers-retours pour prendre quelques balises le long du chemin choisi. Bien sûr – et c’est bien normal dans une équipe qui vit bien comme la nôtre –, je ne cesse de l’encourager à chaque fin d’aller-retour : « Alors Franck, ça va ? T’as pris le thé en plus de la balise, non ? » ; « Ah bin, c’est pas trop tôt, tu sais depuis combien de temps je t’attends ? » et autre « Mais bordel, qu’est-ce que tu fous ? Tu crois qu’on est venu pour beurrer un préfou ? ». Je sens que mes commentaires le requinquent, le réconfortent, l’apaisent. L’émotion dans ses yeux injectés de sang est palpable, je le devine serrer les dents pour ne pas pleurer, emporté par la franche camaraderie qui nous lie (mais range quand même ce couteau, Franck, tu vas finir par blesser quelqu’un).
Arrivés au PC03, je me laisse aller à arroser les marguerites avant qu’on se lance dans l’observation attentive de la carte. Objectif : prendre les 5 balises de la CO Mémo en une fois. Ce qu’on fera sans trop de difficulté malgré une petite hésitation sur la dernière. C’est en tout cas mieux que Christophe et Fabrice qui ont dû retourner au point de départ, ces têtes de linotte. Non pas pour revoir la carte mais pour récupérer le doigt qu’ils avaient laissé tomber au pied du vélo.
On a pris plaisir à croiser Rémi et Baptiste sur cette CO. Et comme on tournait, eux et nous, dans le sens contraire, on a même pu se refiler un tuyau pour la prochaine balise. En revanche, on n’a pas pu les aider à retrouver ou réparer le porte-carte et le bidon laissés en route avant de rejoindre le PC03.
Même si on est largement dans les temps prévus à la fin de cette Mémo, on shunte la CO Trail’O et ses 6 balises pour reprendre le vélo en direction du PC04 où nous attend la CO Shaker (SP09). Le trajet se déroule sans encombre, nous confortant même dans nos choix quand on arrive à la balise 53 devant une autre équipe (pourtant plus jeune, plus légère, plus rapide) qui avait décidé de prendre un autre chemin que nous. Franck multiplie les allers-retours pour choper les balises, je continue de l’encourager (« la prochaine fois, je prévoirai un deuxième bouquin, on a du temps quand on fait un raid avec toi »), à le faire hurler des remerciements chaleureux dans un patois vendéen que je ne comprends pourtant pas.
Un shaker bien frappé
Au PC04, on dépanne une équipe en leur filant une chambre à air « légèrement trouée qui devrait tenir le coup » (astuce débarrasse-toi-de-tes-déchêts-à-peu-de-frais) puis on prend la carte en même temps que Fabien et Victor. Ma première réaction est de la joie : (« ouf, un shaker avec seulement 4 morceaux, ça va aller vit… ») qui laisse rapidement place à un mélange de stupéfaction et de dépit : « Put[bip], les [bip], ils n’ont pas mis les nord dans le même sens ! [bip] de [bip] à la [bip] ! Comment ça marche cette [bip] de [bip] de sa [biiiiiip] ! ». Pendant que j’essaie de faire un itinéraire pas trop dégueulasse, l’équipe Raid’Apte 16 démarre ! Quoi, déjà ? En moins de 37 secondes ? Sont forts les gonz’. En fait, non. Enfin si, mais non. Plutôt que prendre du temps à tracer au point de départ, ils ont décidé de partir et de découper la carte en route pour reconstituer le puzzle (j’ai pensé faire pareil mais Franck avait oublié son bâton de colle). De son côté, mon partenaire est tel Djefferssone (oui, oui, deux « s » après un « r »… entre autres curiosités orthographiques) de 4e B en cours de mathématiques : il ne pige rien (mais il a l’air content quand même, comme Djeffersonne, quoi). Ce shaker, pour lui, c’est comme des crudités à une raclette pour moi (ou comme le théorème fondamental de l’arithmétique pour lui) : ça n’a aucun putain de sens !
Finalement, je réussis à faire à peu près le lien entre les différents morceaux, j’ai dégagé un itinéraire qui n’est probablement pas le meilleur, mais qui ne devrait pas être trop dégueulasse. Une petite commission et on file vers la première balise choisie (la 81) quand je dis à Franck : « c’est là-bas, derrière l’arbre, ça doit être un promontoire ou un affût de chasse. ». Il ne me laisse pas finir et tandis qu’il court vers le lieu indiqué, il me crie « Ou alors une croix ?! ». Ah, ah, il a la rancune tenace, le bougre.
On fait une belle CO Shaker en changeant de lapin en cours de route (pour une fois que j’avais plus de jambes que lui et qu’il était mieux dans la carte que moi). On réussit à la fermer (la CO, hein) avec un peu plus de temps que prévu mais on en sort content après de beaux choix d’orientation et, notamment, un gain salutaire de quelques centaines de mètres grâce à Franck qui a su trouver un chemin plus direct que prévu près du château (il a profité que je satisfasse un besoin pressant pour regarder la carte de plus près). Même s’il a fallu traverser une dizaine de mètres dans les ronces pour rejoindre l’arrivée (on n’aurait pas dû suivre le tuto “lecture du vert” de Rémi), on sort de là fatigués et satisfaits (on fait 5 km pour 4,5 annoncés), en ayant largement apprécié l’exercice. Plus que Rémi, qui, lui, n’a pas aimé les herbes hautes, ni, bien sûr, la perte de sa boussole (après son porte-carte et son bidon).
Comme on s’y attendait, on manque de temps pour aller faire la SP10, on décide donc de partir vers la fin de cette longue spéciale 06 (après un petit pissouillou bien mérité). Cette fois, les balises sont sur le chemin, Franck n’a pas à faire d’aller-retour et je regrette donc moins de ne pas avoir apporté de sudoku pour patienter.
Révision des figures de style
L’arrivée au PC06 est un vrai plaisir. Déjà, le cadre est superbe : on passe sous un porche et on arrive, comme indiqué dans le Road-Book, dans un lieu chargé d’histoire, parmi des ruines (difficile de trouver un coin pour ouvrir les écluses sans passer pour un indélicat). Ensuite, le PC06 est un lieu de ravitaillement (youpi !) et ce dernier est superbe également ! On Je compte bien en profiter, alors on file prendre la carte de cette CO forêt en ordre imposé, et on commence à l’étudier tout en se sustentant longuement, très longuement. L’occasion de remercier une fois de plus toutes et tous les bénévoles à pied d’œuvre pour nous offrir un Raid au top.
Avant d’arriver dans ce lieu, les mésaventures continuent pour Rémi et Baptiste qui perdent les pédales. Enfin, une pédale. Et cette fois, c’est le vélo Baptiste qui prend le relais des pertes et fracas de notre équipe mixte.
De notre côté, toujours en train de se ravitailler (non, non, on n’est pas encore parti), on décide du sens dans lequel on tourne et on se lance à la recherche de la première balise (facilement et rapidement trouvée) puis des suivantes que l’on attaquera quasi systématiquement à la boussole. On s’en sort (très) bien. On ne va pas vite car les jambes sont lourdes (et parce qu’on ne va pas vite même avec des jambes pas lourdes) mais on trouve les balises rapidement, facilement. À tel point qu’on aide l’équipe Raid’Apte DJF à trouver la balise 98 (de mémoire). À l’approche de cette même balise où nous sommes suivis par DJF, on retrouve aussi Fabien et Victor de Raid’Apte 16 qui arrivent par notre droite. J’indique à Fabien de passer devant moi et de rejoindre Franck qui est en approche de la balise à quelques décamètres de là. Ce qu’il fait même s’il affirmera par la suite ne même pas m’avoir reconnu (comme si on pouvait ne pas reconnaître un physique – superbe – comme le mien…). De là à dire que c’est grâce à nous que Fabien et Victor ont gagné cette troisième CO sponsorisé, il n’y a qu’un pas… que je franchis allègrement !
Force est de constater que Franck et moi avons été extrêmement talentueux sur cette CO (et c’est un euphémisme). Dire que nous n’avons pas été mauvais relèverait de la litote. Non, soyons francs, nos qualités tactiques, notre lecture du terrain, notre maîtrise des techniques de la CO ont été autant d’atouts plus précieux les uns que les autres pour les Raid’Apte que nous avons croisés sur ce chemin aux abords de cette balise… Balise que David, Jeff, Fabien et Victor chercheraient sans doute encore sans nous (n’y voyez surtout pas une hyperbole ou autre figure d’exagération).
En plus du cadre historique superbe déjà mentionné, nous retiendrons également de cette spéciale la beauté de la nature de ce lieu, avec ses fleurs bleues tout au long d’un parcours dans les bois. Rien que pour cette spéciale (et le ravito qui l’accompagnait), le Raid des Gaillards 2023 est à garder en mémoire.
On finit cette CO juste derrière David et Jeff que nous avons donc littéralement sauvés (si, si) à la balise 98, avant de les suivre de plus ou moins loin sur la fin du parcours (ah bin quand faut courir sans réfléchir, ils sont là ces deux-là). On a alors pu les voir reprendre la route à vélo tandis qu’on prenait que je prenais le temps de se me ravitailler à nouveau longuement (vraiment, ce ravito, quelle réussite !).
Vidéo réalisée par l’organisation du RSE au moment du ravitaillement de Mica au PC06.
Les premiers (?) signes de fatigue
La VTT’O Mémo suivante (démarrée après une vidange salutaire) se déroulera sans encombre pour nous amener sur les lieux de la dernière manche du CVO organisée par le RSE (on prendra quand même le temps de remettre en course une équipe qui avait lu une carte dans le mauvais sens. On ne gagnera jamais un raid, mais on gagne à être connu).
C’est ici que Franck avait perdu sa cheville, et que j’avais fermé ma première CO du Challenge. Il était temps pour moi de confirmer mes aptitudes (hum) en ce lieu, et pour Franck de conjurer le sort. Malheureusement, la fatigue de cette fin de course (on devait être aux alentours de la 6e heure du Raid) s’est accompagnée d’un probable manque de lucidité (faut dire qu’on a laissé de l’énergie à faire gagner Fabien et Victor sur la CO d’avant, rappelons-le). En tout cas, nous n’avons pas réussi à rentrer dans la carte de la VTT’O proposée (SP13) et après une balise prise (pas du tout celle qu’on voulait !), on a finalement abandonné momentanément la partie vélo pour rejoindre la CO Forêt (SP14). Celle-ci s’est bien passée sur le plan orientation, un peu moins sur le plan musculaire (crampes aux quadriceps malgré une hydratation… euh… visiblement conséquente). Cela nous a en tout cas permis de nous rassurer et de mieux comprendre la carte de la VTT’O que nous reprenions pour le retour. De nouveau pris de crampes (aux ischio-jambiers, cette fois), Franck profita de mes étirements pour prendre une balise que l’on voulait shooter à l’aller. Il devait rester à ce moment-là à peu près une heure de course, largement le temps d’attaquer le fléché allemand qui devait nous ramener à Mauléon pour faire (ou pas) la CO urbaine de 5 km qui nous attendait à l’arrivée.
Encore un coup des Allemands
Après un dernier (?) pipouillou, le fléché allemand démarre bien. Les organisateurs ont eu la bonne idée d’indiquer aussi les “longues” entrées de maison qui font parfois hésiter dans ce genre d’épreuve (est-ce qu’il faut compter ça comme un chemin ou pas ?)… jusqu’à ce que l’une d’elle (pourtant plus longue que les précédentes) ne soit pas indiquée et perde l’ensemble des concurrent·e·s présent·e·s à cet endroit (plusieurs revenaient sur leurs pas après avoir pris un mauvais chemin). Finalement, après moult discussions entre participantes et échanges entre concurrents, nous trouvons le chemin du retour (ce fut le seul couac de ce beau et dense Raid proposé par le Rorthais Sport Endurance, il n’est évidemment pas question de leur en tenir rigueur outre mesure).
Lorsqu’on arrive à Mauléon, il doit nous rester une vingtaine de minutes pour faire la CO Urbaine. Ce n’est pas sur cette épreuve que nous ferons nos meilleurs choix (on paie encore la fatigue accumulée suite l’aide incommensurable fournie à Victor, Fabien, David et Jeff à la SP11, n’en doutons pas) : incapables d’estimer la distance que l’on était capable de faire, on a plus ou moins circulé « en étoile » sans jamais trop s’éloigner de la balise d’arrivée, pour ne pas finir en retard, alors qu’il aurait été plus avantageux de se faire un petit circuit qui nous aurait permis de prendre 2-3 balises de plus sans augmenter le nombre de kilomètres.
Nous terminons dans les temps, rincés et heureux de notre course. Au final, sans quelques erreurs ou hésitations, on aurait peut-être pu prendre 5-6 balises de plus mais c’est certainement le cas de tout un chacun pour une épreuve de ce calibre. Bien sûr, avoir fait gagner Raid’Apte 16 à la SP11 a clairement entaché notre fin de parcours, mais c’est aussi ça l’esprit club chez Raid’Apte. Pas de regret, donc.
L’arrivée (enfin !)
En 2022 la douche était brûlante, en 2023 elle fut glacée. Mais lors des deux éditions, la bière était fraîche, l’ambiance excellente et l’organisation incroyable. Et c’est ce qu’on retiendra (en plus du ravito au PC06 !).
Pour convaincre Franck de me suivre, j’avais dû vanter le repas d’arrivée. Heureusement, le RSE ne nous a une fois de plus pas déçu : Gaillards nous sommes venus, Gaillards et rassasiés nous sommes repartis. Même si moins Gaillards nous étions sous la douche gelée (enfin, surtout Baptiste dont les hurlements hantent encore les nuits des enfants de Mauléon, paraît-il).
Finalement, le vrai point négatif de ce deuxième Raid des Gaillards, ce n’est pas le fléché allemand, ce n’est la douche glacée, c’est d’apprendre que la troisième édition sera dans deux ans et pas l’an prochain ! Ça, le RSE, c’est vraiment moche !
Pour terminer ce bref (euh…) compte-rendu, un immense merci et un bravo encore plus grand (ou le contraire) au Rorthais Sport Endurance pour cette deuxième édition du Raid des Gaillards. Organisation au top, épreuves variées, cartes excellentes et des bénévoles aux petits soins, croyez bien que vous nous reverrez pour arroser vos terres la prochaine fois ! (oui, Franck, je vais consulter pour cette histoire de vessie toujours pleine).
mica.
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