Vendée Raid 2025 – Saint-Vincent-sur-Jard – Noirmoutier-en-l’Île – Raid'Apte

Samedi 28 juin et dimanche 29 juin 2025 se déroulait la 7^e édition du Vendée Raid organisé par le Raid Aventure Pays de Vie. Deux ans après l’aller-retour au Puy du Fou, les raideuses et raideurs devaient, cette fois, ramasser un maximum de balises entre Saint-Vincent-sur-Jard et Noirmoutier-en-l’Île.
11 binômes Raid’Apte étaient au départ de la course, accompagnés par une douzième équipe de supportrices (et un supporter) qui ont enjaillé la course.
Mica & David, Romain & Bonux, Fabien & Dany, Franck & Jean-Noël reviennent sur leur aventure.

Mica & David (La grosse équipe Raid’Apte)
Avant même le début de ce Vendée Raid, les planètes ne sont pas alignées : juste après être partis de chez Olive, Jeff se rend compte qu’il a oublié son portable à la maison. Déjà l’inquiétude nous guette puisque Jeff était chargé du repas du vendredi soir. S’il est capable d’oublier son téléphone, n’est-il pas aussi capable d’oublier le plus important ? La bouffe !
Arrivés sur notre lieu d’hébergement, à proximité de Noirmoutier-en-l’Île, le déchargement du camion est rassurant : le sac de victuailles est bien là, on va pouvoir manger : pâtes, sauce tomate et, bien sûr, fromage ! Bin non, Jeff a oublié le fromage… Même Franck (dont l’incompétence en raclette est de notoriété publique) pense au fromage. Il n’en achète pas assez, mais il en prend !
Voilà, c’était le résumé du Vendée Raid : un fiasco total. Bravo Jeff, merci Jeff.

Quoi ? La course ? Ah oui, la course. C’est pas franchement le plus intéressant mais disons-en quelques mots quand même.

Sur la première partie, on maîtrise notre timing et on se permet même de tout prendre sur le trail de la S04 alors qu’on avait prévu au plus court. On a bien kiffé la S08 (CO au Veillon) qu’on ferme assez vite (selon notre référentiel de vitesse) alors qu’on voit pas mal d’équipes (notamment des coureurs) jardiner. Pardon à la balise mobile pour le placage « viril mais correct ».

On a un peu de retard au début de la deuxième partie mais on cherche quand même à faire le plein (ou presque) sur la S10 relais à Tanchet. On rattrapera facilement nos 15-20 minutes de retard en shuntant la S13 comme prévu initialement.

Pour la troisième partie, on reste dans notre timing et on engrange quelques balises aux S16-S17 puis on fait le plein à la CO “Help yourself”. à l’arrivée de la dernière section kayak au Jaunay, c’est le bonheur : mon copain de coeur de canard du Vendée Raid 2023 est là et il fait cuire du poulet. Un délice. Merci monsieur, merci infiniment.
Le trail O (S21) se passe bien mais on fait une boulette derrière sur la CO Mémo. On se recale facilement et on fait le plein (vite et bien) ensuite à Coëx dans la CO Parc.
Après avoir déposé (pour ne pas dire enrhumé) Jeff et Olive en vélo, on s’arrête à une balise et David se retrouve à plat en voulant repartir. Comme par hasard, une crevaison juste quand Jeff et Olive sont là… Comme si oublier le fromage ne suffisait pas.
Juste avant d’arriver au bivouac, on laisse une balise sur le chemin histoire de finir en beauté.

Après une nuit reposante (hum) , on attaque le J2 sans trop de cannes. Heureusement, David rentre très vite et très bien dans la carte de la S24 qu’on fait quasi intégralement en marchant (quelques courses en descentes et sur le plat) en prenant pas mal de balises dans le temps qu’on avait prévu. Le Run ‘n Bike se passe hyper bien, avec une impression de retrouver des jambes… mais ça c’était avant le trail S26 que j’ai beaucoup moins apprécié (courir dans le sable, quelle idée). Le gros point noir de notre Vendée Raid (après l’absence de fromage la veille, évidemment) est la VTT O qui suit et qui nous a fait très mal : trois cartes, trois boulettes. Si les deux premières nous coûtent une quinzaine de minutes au total, la troisième nous sera fatale. Au point de devoir rejoindre la route en allant tout droit à travers bois, plein est, le vélo à la main, sans trop savoir où on est. Quand on retrouve le bitume, on est déjà à la bourre alors on file au plus court en laissant 8 balises qu’on avait prévu de prendre. C’est dommage car on avait plutôt bien géré jusque-là, sans trop d’erreur à part la petite boulette de la mémo la veille.

Sur la dernière partie de ce Vendée Raid, les fortunes sont diverses : on se refait (un peu) la cerise sur la CO Pins (S28) où on ramasse pas mal de balises (beaucoup en marchant), on fait le kayak au plus court, tout comme la VTT suivi PanoramiX qui met à mal notre entrejambe avec le sel du kayak. On prend quand même 15 minutes pour choper 4-5 balises à la S32 avant d’enchaîner avec le shaker au plus court. Sur la dernière épreuve, je traîne David qui est dans le dur et qui peine à me suivre (c’est dire à quel point il est dans le dur) : il me fait confiance mais veut juste être sûr de ne pas rentrer en retard. On ramasse une quinzaine de balises et on termine à 13 h 57 (tu vois David, on était laaaaaaaaarge !).

Bien sûr, pour terminer, un immense merci, un gigantesque bravo aux membres du RAPV et à toustes les bénévoles qui ont oeuvré en amont et durant ces deux jours pour nous permettre de vivre des aventures aussi incroyables.

Romain & Bonux (Raid’Apte R&B)
Finishers et c’est grâce à Raid’Apte. Ce fut dur, mais ce fut bon. On nous demande souvent pourquoi on fait ça, et pourquoi on peut se mettre autant dans le mal. Et bien la seule réponse est de vivre cette expérience. C’est incroyable. Passer de l’euphorie au doute. à l’envie de tout donner comme d’abandonner. Et partager ces moments en binôme est encore plus fort. Merci Bonux. Merci aux copains raideurs (Raid’Apte et les autres.) C’est fort en partage, en encouragements. Merci au RAPV de nous faire vivre ça. Et comment ne pas remercier nos supporters : tout juste incroyable. Des mots, des encouragements, des regards. MERCI !!! MERCI RAID APTE !

Fabien & Dany (Raid’Apte 16)
Quelle aventure encore !!
Deux jours complètement fous où on navigue entre la gestion du timing, la gestion des itinéraires sur les cartes, la concentration ++, la gestion de l’alimentation, la gestion du soleil et de la surchauffe, la communication entre binôme et la gestion de soi, la lucidité pour observer tout ce beau parcours et tous ces bénévoles présents pour nous… Quel week-end !!
Après un long temps d’analyse du road book, on avait fait le choix d’arriver à l’ouverture des cartes au lac du Jaunay pour passer un maximum de temps sur cette troisième partie de raid, quitte à arriver tard pour la grande pause. C’est assez fou, vu le nombre de choix et contre-choix qu’on a fait, mais on arrive pile à l’heure sur le projet, ce qui nous a sûrement aidé à jouer les premiers rôles. Sympa d’arriver à chaque fois sur les PC les premiers, on a eu le droit à de supers accueils. Par contre, moins sympa de réveiller tous les boîtiers qui mettent un peu plus de temps à émettre ce petit son qui nous dit « go, c’est reparti ».
Difficulté alternée pour notre binôme : à partir du lac du Jaunay et jusqu’à la fin de la course, j’ai l’impression qu’avec Dany, on a chacun notre tour flanché physiquement. Ça a été vraiment difficile de tenir un rythme efficace et envisageable. On a souvent fleureté avec la ligne rouge de l’abandon mais on a tenu, notamment grâce à la lucidité du binôme.
Le dimanche a été particulier : on est troisième au départ de la deuxième journée (à une balise des jeunes), la CO de nuit, les activités autour de Noirmoutier, la gestion du corps, et épreuves en croisant les copains et fistons. Beaucoup d’émotions tout au long du parcours avec une gestion difficile pour cette fois ne pas arriver trop tôt sur les PC. On s’en sort bien sauf sur un mauvais choix/timing qui nous empêche de fermer la dernière CO.
Pour les anecdotes, on se rappellera que :

Les mots de Sam Gonnord avant le raid resteront gravés.
Sur la deuxième épreuve, mémo trail, on va trop vite et on se perd (sans trop de temps perdu), juste assez pour nous dire « hey les gars, va pas falloir faire cette boulette trop souvent ».

Sur la troisième épreuve VTT, je me rends compte que j’ai oublié mes 2 gourdes dans la glacière (mauvaise idée), j’avais qu’une flasque.

On a shunté une seule épreuve – “la Sébos” – et on en était bien désolé car elle était joueuse.

J’ai eu un accident de vélo face à face avec un touriste. Plus de peur que de mal mais chaud chaud vigilance.

Le petit moment, seuls d’abord, puis avec Tof et Dav, au Jaunay était top.

La juste attention, juste énergie et juste ……(Dan, c’est quoi déjà le 3^e?) a été notre devise de ce Vendée raid.

Dan m’a fait peur à l’arrivée.

Patrick Montel nous aura laissé des bons souvenirs.

Ce raid est un raid de ouf, avec une orga de ouf et des bénévoles de ouf !

Pendant le dimanche, je me disais que ce serait le dernier, mais que déjà, je me dis qu’on a de la chance de faire ce sport.

Franck & Jean-Noël (Raid’Apte Franono)
L’équipe Franono est rapidement devenue Fraloulou grâce (ou à cause) de l’interview de notre cher Patrick Montel.

Nous vivons un démarrage de compétition difficile, notamment la première matinée avec de mauvaises sensations du côté de Franck et de ses mollets. Mais ensuite et au fil de l’eau, tout s’enchaîne comme prévu niveau timing : de superbes paysages dans les marais, de superbes CO également sur le secteur des Sables.
L’après-midi de la première journée se passe également bien, après avoir croisé plusieurs équipes Raid’Apte plus ou moins en difficulté.
Nous enchainons jusqu’au soir avec envie mais la fatigue nous gagne. Franck est moyennement équipé pour la nuit avec une lumière récalcitrante et un phare de vélo qui ne tient pas. Nous parvenons à rejoindre le bivouac dans les dernières équipes mais avec un classement plutôt encourageant. Après une nuit (une sieste devrions-nous dire), nous nous lançons sur J2 malgré quelques crampes au réveil. Les deux premières CO nous remettent dans le bain tranquillement. Pour terminer ensuite avec un enchaînement où nous faisons souvent au plus court mais avec finalement encore un peu d’énergie jusqu’à la dernière CO où on lâche les chevaux pour terminer dans l’euphorie générale. Nous clôturons sans pépin physique mais à bout de force (surtout pour Franck) ce premier VROS.
Bravo à l’organisation sans faille et à tous les bénévoles.
Un grand merci à toutes les supportrices de Raid’Apte présentes tout au long du parcours et même tard (ou tôt) dans la nuit.